Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                             EN ROANNAIS                            161

des ressources suffisantes pour une réparation urgente à
faire à l'église du prieuré. Le terrier qui mentionne cet
engagement nous apprend que ce fief renfermait une cha-
pelle dédiée à saint Léonard et située : « près d'une source
renommée dans les environs pour la guérison des fièvres
fréquentes dans la plaine du Forez (12). »
   Il est à croire que jusqu'en 1746 les affaires du couvent
continuèrent à s'embrouiller, car un document de cette
époque nous prouve que le monastère ne jouissait pas alors
de plus de 2.100 livres de revenu. Des nombreuses dîmes
que les religieuses percevaient, il ne leur restait que celles
de Renaison, Lentigny, Ouches, Pouilly-les-Nonains,
Saint-Léger et Saint-Romain-la-Motte, encore ces dernières
étaient elles à parts égales entre le curé, les religieuses de
Marcigny, la comtesse de la Feuillade et le Prieuré. En
1746, une action fut commencée contre les religieuses de
Beaulieu pour les dépouiller des dîmes qu'elles possédaient
à Saint-Romain. Elles firent cependant reconnaître leurs
droits et les parties furent condamnées à payer : « tant
pour dépens que pour dommages-intérêts la somme de
930 livres (13). »
   Vers 1760, les dames de Beaulieu et damoiselle Thérèse
Gaulne, religieuse aud. couvent, fille de feu Jacques-
Ignace Gaulne, seigneur de la Fayolle, et de défunte dame
Marguerite de la Mure de Bienavant, son épouse, s'oppo-
sèrent aux scellés et inventaires faits après le décès de lad.
dame qui leur laissa environ 2.000 livres (14). A la même
époque, elles furent déboutées d'une demande d'éviction


  (12) Archives du duché de Roannais.
  (13) Archives départementales de la Loire, tome I e r , B. 709.
  (14) Archives départementales de la Loire, tome II, B. 712.
   K" 3 — Mars 1896