page suivante »
EN ROANNAIS I$7 Ce territoire de Varennes avait été donné au monastère de Beaulieu en 1323, par son second fondateur Guy de la Perrière. Il se composait « de prés, terres et bretteaux, plus, un petit terrier à lever sur la paroisse de Vernay... » En 1638, les religieuses ayant négligé de faire laisser « sur place » les gerbes de la dime qui appartenait au chapitre de Saint-Nizier de Lyon, nominateur à la cure de Roanne, elles furent condamnées à restituer les gerbes. Le même fait s'étant renouvelé vers 1674 (3), les dames de Beaulieu furent de nouveau condamnées à restitution. La prieure de la Mure mit fin au procès moyennant une compensation qui fut fixée à 1,400 livres. De plus, en 1640, elle racheta de Philibert de Montchanin « bourgeois de Perreux », les rentes données autrefois au couvent par la maison de Beaujeu, et « assises sur le domaine de Chavron et sur les autres terres voisines, situées au haut de Perreux et au bas de Montagny... (4). » La prieure de la Mure mourut en 1684, avant d'avoir vu la fin d'un procès engagé avec le duc de la Feuillade, sei- gneur de Roannais, au sujet de la justice de Riorges et du pilori qui en était le symbole. Voici quelle était l'origine de cette affaire. En 1683, à la suite du passage d'un visiteur de l'ordre de Fontevrault, la prieure de Beaulieu fut invitée, « comme c'était l'usage », à faire édifier sur la place publique de (3) Archives départementales du Rhône. Fonds du chapitre de Saint- Jean, Vol. V, liasse 60, n° 9. (4) La vente de cette redevance fut vraisemblablement opérée par Marguerite-Henriette de Gouffier, qui, selon quelques auteurs, aurait été prieure de Beaulieu vers 1674. Elle mourut à Port-Royal le 17 mars 1703.