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                       ET D'HISTOIRE                     109

théorie, on peut dire que la question traitée par le docteur
Gosse touche, par plus d'un côté, aux origines de notre
art national. Les documents sur lesquels il s'appuie seront
consultés en France avec tout l'intérêt qui s'attache à ce
genre de recherches dont l'actualité est incontestable. »

  GRÈCE.    — The Journal of Hellenic Studies, tome XIV,
contient un article de M. Stevans, intitulé Pictographies pri-
mitives et système d'écriture préphénicien en Grèce et dans le
Péloponèse. Article très important, dit la Revue archéologique,
qui provoquera beaucoup de discussions, mais qui contient
certains résultats qu'il paraît, difficile de révoquer en doute.
Il ébranle la théorie de Rougé, d'après laquelle les Phéni-
ciens aurait tiré d'une des formes de l'écriture égyptienne
les signes de l'alphabet ; il tend à attribuer l'honneur de
l'invention de l'alphabet aux populations qui ont précédé,
dans le bassin de la mer Egée, les Grecs de l'histoire.

  ASSYRIE.   — Le savant professeur au collège de France,
M. Oppert, a fait dernièrement une bien curieuse commu-
nication à l'Académie des Inscriptions sur un dieu banquier
et commerçant : le dieu Soleil, adoré dans la ville de Sip-
para sur l'Euphrate. A la vérité, ce dieu n'est pas toujours
cité dans les textes comme créancier, mais toujours comme
imposant son système de mesures et son taux d'intérêt. Ce
dernier n'est pas celui d'une drachme par mois et par mine,
c'est-à-dire douze drachmes par an lunaire ou 20 %> car
cette prestation est distincte du taux d'intérêt qui semble
avoir été encore plus grand que cette quotité déjà énorme.
On voit que le dieu était légèrement usurier; quelquefois
cependant il ne prenait pas d'intérêts, surtout quand le
débiteur était lui-même une personne appartenant au