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34               LE PRIEURÉ DE BEAULIEU

moitié que Guillaume de Changy tenait de lui en fief. Cette
donation fut approuvée par les héritiers du comte qui l'aug-
mentèrent de 50 sols d'or de Lyon, pour un anniversaire
chaque année à Noël (profacienda plenaria refectione singulis
annis in die natali Dominï).
   En 1254, un seigneur de la maison des fondateurs,
nommé Hugues de Roanneys, fit donation d'une somme
de 50 sols à prendre sur le péage de Roanne (Pedagium de
Roana).
   En 1263, Rainaud de Forez consent à la vente faite au
prieur et à la prieure de Beaulieu, par Pierre Charpinel
\Carpinellus), moyennant 160 livres viennois, de divers
courtils et tènement qui sont de son franc-fief et sur les-
quels il a droit de taille et d'usage, et il autorise ledit
prieur à tenir désormais de lui ces biens en franc-fief.
   En 1306, Humbert de l'Espinasse (Humbertus deEpinacia
miles'), chevalier, remit au couvent tout l'argent provenant
de la vente par lui faite, au seigneur de Bully, de divers
cens, rentes et droits, que possédait sa sœur Béatrice de
Mable {Mably), religieuse à Beaulieu, sur les territoires de
Saint-Sulpice et de Villereys.
   Quelques temps après, le monastère reçut d'Alix de
Viennois, première femme de Jean I er , comte de Forez, la
somme de 10 sols d'or.
   Nous sommes en 1320. Beaulieu compte déjà deux
siècles d'existence. Enrichi par les donations d'une foule de
seigneurs, le prieuré jouit de 10.000 1. de rente et compte
vingt religieuses des familles nobles du Roannais. Mais déjà
le temps a fait son œuvre, le couvent auquel, chaque prieuré
est venue ajouter une pierre, une dépendance, est en ruine
dans plusieurs endroits et l'église a besoin d'être recons-
truite. Pour remédier à ces maux, il fallait l'intervention