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20                   UNE NOUVELLE BOUTIQUE

   Bien malheureuses les nations que la faiblesse ou la per-
versité de leurs princes livre à la désastreuse ingérence du
Juif! Sous la débile main du Débonnaire l'héritage religieux
de Charlemagne ne fut pas moins en péril que son héritage
politique. En butte aux attaques et au prosélytisme
d'Israël, mal défendue par ses protecteurs naturels, que
serait devenue l'Église de France si Dieu ne lui avait
donné, pour la sauver, de pieux et vaillants évêques!
   Les Pothin et les Irénée avaient alors pour successeur,
en la personne de saint Agobard, l'un des pontifes qui, par
le zèle, le courage, l'élévation de l'esprit ont le plus illustré
l'antique hglise de Lyon.
   Le diocèse d'Agobard étant de toute la France celui qui
comptait le plus d'Israélites, la crise religieuse à laquelle
donnaient lieu les tendances juives du gouvernement
impérial devait y atteindre, elle y atteignit son maximum
d'intensité (23).
                                            R.   MOUTERDE.
         (A suivre.)


 et rapportent qu'en l'année 847, Abdirhaman étant roi des Sarrasins,
 les chrétiens d'Espagne écrivirent une lettre lamentable à Charles-le-
 Chauve, conjurant ce prince « de demander l'extradition du renégat,
afin qu'ils n'eussent plus à endurer de sa part la persécution et la
mort. »
    (23) C'est aux œuvres de saint Agobard lui-même que nous puisons
la plupart des renseignements ci-dessous. Les écrits de ce grand évêque,
ensevelis pendant tout le moyen âge dans une obscurité complète, ont
été retrouvés, par miracle, en 1605, par Papire Masson qui en fut le
premier éditeur. « Etant à Lyon, raconte Papire Masson, je parcourais
les boutiques de la rue Mercière pour chercher des livres à acheter. La
même raison me fit entrer chez un relieur. Celui-ci tenait à la main
un volume manuscrit en parchemin, sur lequel étaient tracés de vieux