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                         SOCIÉTÉS SAVANTES                           395
  Commission de publication, composée de six membres, renouvelable
par moitié chaque année :
  Élus en 1890. MM. Gensoul, Marnas, Billioud-Monterrad ;
   — en 1891.       Gobin, Biétrix, Saint-Lager.
  Commission de publication, composée de six membres, renouvelable
par moitié chaque année :
  Élus en 1890. MM. Arloing, Gobin, Galtier.
   — en 1891.       Isaac, Comevin, Locard.

  Séance du 11 décembre 1891. — Présidence de M. Gensoul. —
M. Gensoul donne lecture d'un mémoire dans lequel il a résumé les
renseignements fournis par les naturalistes, les chasseurs, les bota-
nistes, etc., sur la disparition ou la diminution progressive des espèces
sauvages, animales et végétales, sur les causes de cet appauvrissement
de la faune et de la flore et sur quelques-uns des moyens qui pourraient
y remédier. Les causes sont : l'extension des cultures à laquelle on
ne peut pas s'opposer ; la multiplication des voies de communication
qu'on ne peut guère entraver ; le déboisement des montagnes ; enfin le
perfectionnement des moyens de capture et de destruction. Si, dans
certains cas, les mesures à prendre paraissaient simples, elles sont, par
contre, d'une application difficile, et n'ont pas toujours donné les
résultats qu'on espérait. A la suite de cette communication, plusieurs
membres prennent la parole pour faire observer, en ce qui concerne au
moins le gibier et le poisson, que les règlements édictés suffiraient à en
arrêter la diminution toujours croissante, s'ils étaient appliqués
comme ils devraient l'être.


   Séance du 18 décembre 1891. — Présidence de M. Gensoul. —
M. Locard, revenant sur le sujet qui a fait l'objet d'une importante
communication de M. Gensoul, dans la séance précédente, savoir :
l'extinction progressive des espèces sauvages, animales et végétales, dit
que le fait peut être regrettable à un point de vue purement scienti-
fique, mais que si les espèces sauvages s'en vont, elles sont remplacées
par les espèces qu'une longue domestication a pliées à notre usage, et
qu'en somme la civilisation et le bien-être de l'espèce humaine n'ont
fait qu'y gagner. Tout au plus pourrions-nous regretter que l'homme
ait encore des conquêtes à faire sur la nature sauvage. —- M. Comevin'