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FRAGMENTS EN PATOIS LYONNAIS Los bons François voliont Heur téta. Partot ils en (24) fait granda fêta, Los Pariensiens los ont peindu, Et d'auiros los ayont (25) rompu (26). Notron Rei, plein d'humanité (27), A Polignieu (28) donne congé Per un édit ein bonna forma Seins aval pris data a Roma, Et à celos du Parlement Q11 aviant pris los droits et rang. L'édit, per comblo de bonheur, De tos los conseils supérieurs (29) (24) En serait orthographié plus régulièrement ant (hdbunt.) (25) Il faudrait ant et ayant. (26) « Il n'y a rien de nouveau ici, écrivait Mme du Deffand, si ce n'est la joie immodérée que le public a fait paraître du renvoi du chan- celier et de l'abbé Terray. On a fait leurs effigies ; on les a brûlées, rouées, pendues. » Les choses allèrent plus loin, et en se retirant à sa terre de Lamothe-Tilly, où on le reléguait, Terray faillit être jeté à l'eau en passant la Seine, au bac de Choisy. (27) L'auteur oublie qu'il faudrait humanila. (28) Qu'était ce Polignieu? Un officier du Parlement Maupeou sans doute. (29) Maupeou avait établi dans les villes d'Arras, Blois, Châlons, Clermont-Ferrand, Lyon et Poitiers, six conseils supérieurs connaissant (sauf quelques exceptions), de toutes matières civiles et criminelles, et dont les membres ne pouvaient toucher aucun droit de vacations, épices ou autres, en sus de leur traitement). On avait espéré que cette nouvelle juridiction, qui terminait ainsi les affaires sur place, au lieu d'obliger les plaideurs au Parlement de Paris, serait acceptée avec reconnaissance. On a vu qu'il n'en fut rien.