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358                    L'IMPRIMERIE A LYON

 Gutenberg de Mayence. Tout porte à croire, au contraire,
 que cet art admirable tire son origine de la gravure, et il
 est très vraisemblable d'admettre qu'elle se rattache directe-
ment à l'invention des cartes à jouer.
    Cette dernière est revendiquée à la fois par les Français,
les Espagnols et les Allemands.
    Il est aujourd'hui bien établi que Gutenberg et ses
associés donnèrent tout d'abord des éditions sans dates,
imprimées à l'aide de planches xérographiques, c'est-à-dire
avec des caractères sculptés sur elles ; procédé très coûteux
et d'une exécution difficile, imaginé par Gutenberg lui-
même, et dérivant directement de la gravure sur bois,
connue depuis près d'un siècle.
   Mais peu après, il eut l'idée des caractères mobiles, et
son associé Schoëffer en fit un usage plus commode par la
découverte des poinçons qui en facilita le frappe. C'est à
l'année 1450 que remonte la première impression avec
planches fixes en bois (2).
   L'ouvrage où les inventeurs de l'imprimerie avouèrent
pour la première fois leur découverte, fut le Codex Psal-
morum, paru à Mayence en 1457, qui est à la fois l'un des
premiers essais et l'un des chefs-d'Å“uvre de l'art. Toute-
fois, il est certain que VHorarium, les Petits Grammairiens
ou Donats, et le Spéculum Humanae Salvationis parurent sans
dates quelques années auparavant.
   Tous ces ouvrages étaient imprimés en lettres carrées


   (2) Mais cette date ne saurait être considérée comme absolument
certaine, car tout dernièrement l'abbé Requin, d'Avignon, a appelé
l'attention sur des essais d'imprimerie tentés dans cette ville en 1444.
Cf. Bulletin du Comité des Travaux historiques, 1890, n° 3, p. 32S et
suiv.