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3)4               NOTICE SUR UNE MAISON

   Il ne subsistait aucun vestige d'armoiries, peintes ou
sculptées, pouvant jeter quelque lumière sur les premiers
habitants de cette demeure.
   Comme on le voit par ce court exposé, la maison du
hameau de Villeneuve ne devait se prêter que difficilement
à'une installation commode. On n'avait pas, au seizième
siècle, les exigences de notre époque. Les luxueux hôtels
des rues de Gadagne, du Bœuf, Lainerie et Juiverie, témoi-
gnent du mépris de nos pères pour les raffinements du
confortable. Aussi ces vieilles demeures avec leurs allées
étroites et sombres, leurs escaliers en casse-cou, et leurs
appartements dont les pièces dépendantes les unes des
autres sont privées des agencements que nous considérons
comme indispensables, ne sont plus habitées que par des
ménages d'ouvriers, attirés dans ce quartier par le bas prix
des loyers.
    Cependant il est probable que la maison de Villeneuve
 n'a été construite que pour un pied-à-terre, une maison des
 champs, destinée à être habitée de loin en loin. C'était une
folie d'un bourgeois de Lyon du xvie siècle. On appela
 ainsi, deux cent cinquante ans plus tard, ces luxueux pavil-
 lons élevés aux environs de Paris et de Versailles, pour
 l'usage des grands seigneurs de la cour de la Régence et de
 Louis XV.
   Il eût été certes fort curieux de connaître le riche Lyon-
nais, qui, épris de la jolie situation d'Écully, avait choisi ce
site agreste pour y élever son habitation d'été. Malgré de
longues recherches et la facilité d'avoir pu prendre connais-
sance des titres de propriété, il m'a été impossible de faire
remonter la liste des possesseurs du domaine de Villeneuve,
au-delà de la dernière moitié du siècle passé.
   M. Guillat, le possesseur actuel, a acquis cette propriété