page suivante »
NOTES DE L'ABBÉ RANCHON 221 quittent la ville à cause des impots et de la cessation du commerce, ce qui fait qu'il est quantité de maisons à louer. Il est quantité de maisons bâties à neuf au quartier Vaise, riere le grand chemin. 178S Le mois de novembre et décembre 1784 ont été sales à cause des pluies ; on n'a pas pu travailler. Le mois de janvier a été beau. Depuis le I er février 1785 jusqu'au 6 avril, jour où j'écris ces notes, on n'a pas fait une journée dans les vignes à cause des fréquentes neiges qui ont couvert les vignes et qui les couvrent encore aujourd'hui, tellement que le jour de Pâques, arrivé le 27 mars, la plupart des habitants n'ont pu se rendre aux offices. Les enfants dis- posés à faire leur première communion le jeudi après la Pâques furent renvoyés au dimanche de Quasimodo, jour qui fut si mauvais par les neiges, qu'ils furent renvoyés de nouveau au premier beau temps, d'autant mieux que le plus grand nombre desdits enfants n'avait pu se rendre à l'église, ce qui est arrivé aux habitants, de telle sorte qu'il y eut cent hommes et comme point de femmes. Le 25 mai, le Sr curé ayant intenté procès aux sgrs comtes de Lion, aux fins d'obtenir une congrue pour M. le vicaire du lieu qu'il payait de ses deniers, auparavant, a transigé avec les seigneurs comtes et la congrue de 250 livres lui a été accordée. C'est le plus grand coup qu'aye fait le sieur curé d'obtenir 250 livres; il ne s'agit que de lire les anciennes transactions, et on verra qu'il est fait mention d'un vicaire à la charge du curé ; ces transactions n'étaient point connues à MM. les syndics. Du 18 octobre 1785, la récolte en vin a été très abon- dante, les tonneaux ont manqué.