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208 BIBLIOGRAPHIE de ce dernier, tous nos anciens historiens lyonnais, nous possédions déjà le tableau qu'eu a retracé un témoin oculaire, Nicolas de Nicolay, dans sa Description de la ville de Lyon. Mais désormais, à tous ces récits, on devra joindre, pour les compléter, plusieurs autres relations contemporaines, rapportées dans le livre de M. Vasclialde et que n'ont point connues nos historiens. Depuis celte époque, le même fléau est revenu bien souvent désoler la vallée du Rhône. Le souvenir des inondations de 1840 et de 1856 est encore présent à toutes les mémoires. Mais on ne croyait point que les désastres causés, en 1878, dans l'arrondissement de l'Argentière, pussent être dépassés, quand l'inondation de 1890 est venu apporter partout la ruine et la misère. Le tableau qu'en retrace M. Vasclialde est triste et désolant, et il est bien fait pour inspirer à ceux qui n'ont point été témoins de tant de maux.ee sentiment de pitié profonde, qui donne à la charité une force incomparable. MAIOLI E l SA FAMILLE, à propos d'un livre de la bibliothèque de Lyon, par Aimé VINGTRINIER, bibliothécaire. — Paris, librairie Techener, in-8°, 1891. Au XVIe siècle, Lyon comptait de nombreux bibliophiles, comme en témoignent les remarquables reliures qui nous restent de cette époque. Néanmoins, de ces bibliophiles nous n'en connaissons guère que deux : Jean Grolier et Maïoli. Mais pendant que nous possédons des renseignements fort étendus sur la vie et la bibliothèque du premier, et bien que l'on sût que des liens d'amitié unissaient les deux bibliophiles, entre lesquels avaient lieu de fréquents échanges de livres, on ne con- naissait de Maïoli que le nom, et les plus savants bibliophiles n'avaient pu retrouver qu'un seul volume ayant appartenu aux deux amis. La découverte que vient défaire M. Vingtrinier, dans la bibliothèque de Lyon, d'un volume de Cicéron, portant à la fois les noms de Maïoli et de Grolier, a donc été un événement pour les bibliophiles. Mais cette découverte faite, un problème se posait naturellement Ã