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182                BÉRENGER DE LA TOUR

             Ce grand Roy et       Prophète Ebrieu
             Sait on qu'il aye     en aucun lieu
             Fait du comique       ou du farceur ?
             Et toutefois il fut    danseur.


             La danse qu'en mes vers je loue,
             Ce n'est pas, non, celle qui couue
             Tant de maux et qui moyre donne
             D'abolir celle qui est bonne,
             Ce n'est point la danse tonique
             N'aussi d'Herodie l'inique,
             Elle est en son heur plus heureuse
             Que l'autre en son mal malheureuse,
             Mais de mesler on ha coutume
             La douceur auec l'amertume
             A la danse et sa pureté
             Quelque propos mal arresté.
             Quant à la nostre où qu'elle soit,
             Vice aucun jamais ne reçoit,
             Et si quelqu'un s')' entremesle,
             Des danseurs prouient et non d'elle :
             Dans ses biens de tant plus s'auancent,
             Que bons sont trouvez ceux qui dansent.

   La Nazéïde, qui se trouve presque à la fin de ce volume,
mais en partie seulement, a été publiée en 1558 dans
Y Amie Rustique, avec une lettre à B. de Rochecolombe,
gentilhomme, dont nous donnons un extrait, avec quel-
ques fragments de ce poème burlesque.

                                    *

   En 1558, parut chez Robert Granjon, imprimeur lyon-
nais, un nouveau livre de Bérenger : h'Amie des Amies,
imitation d'Arioste, dont nous donnons un fac-similé du
titre :