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T74 BHRENGER DE LA TOUR Car le sauoir, qui reluit aujourd'hui Fut restauré heureusement souz luy, Ne permettez vos plumes estre ingrates : Mais soyez prompts à coucher ses preux actes, Gestes et faits, vous qui de sa faueur Auez congnu le goust et la saueur. Narrez au long l'incroyable proësse, Ou exerça les ans de sa jeunesse, Jusques que par senile violence, Ne peult en main porter hache ny lance. Seine Françoise, et toy Saône en Bourgongne, Rhône Dauphin, et Garonne en Gascongne, Rhin, Meuse, Loire, estes vous bien sans plaindre, Ce Roy, de qui le pais venez ceindre ? Or assemblez vos liqueurs aux riuages : Et au rebours de voz communs voyages Vuidez soudain pour demonstrer que joye N'auez : mais bien rétrogradez la voye : Car vostre humeur, d'aspre dueil est touchée Et toy Ardeche, entre deux monts cachée, Poulse ton cri, si bien que jours et nuits, On t'oye plaindre, et pleurer tes ennuits. Parmi les cinq épîtres qui suivent les Chants royaux, nous en remarquons une dont nous donnons le commen- cement : AUX DAMOISELLES DE MONTRÉAL Va t'en ma lettre Aux damoiselles, Auprès desquelles ]e voudrois estre. Je cuide bien que receuant ma lettre, Vous tascherez à sauoir et cognoistre