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413 son beau naturel que je l'aimais lorsqu'il vivait, et que j'ai res- senti de sa mort une véritable douleur (1), LAZARE MEYSSONNIER. Puisque "Viallier nous a amené à Lyon, c'est de Pierre Guille- min, de Lazare Meyssonnier, deBalthazarMonconys de Lier- gue, de Gaspard Monconys et de Claude Basset que nous allons parler. Lazare Meyssonnier était né à Mâcon, et exerçait à Lyon la médecine. Ce fut après avoir écrit un Pentagone et l'avoir com- muniqué à Boissat, qu'il s'ouvrit accès auprès de lui. Quelques années auparavant, il avait écrit en Français une dissertation sur l'utilité d'un raisonnable usage du vin (2). Il s'était curieuse- ment enquis de l'année, du jour et de l'heure de ma nais- sance ; puis, les diverses choses qu'il conjecturait me devoir arriver, et d'après mon horoscope, il les avait couchées avec soin par écrit. Il espérait que je recevrais cela comme un gage de sa bienveillance pour moi, et comme une faveur des- cendue des deux. Il exposait peu de choses vraies, en disait beaucoup de fausses, et un grand nombre d'ambiguës. Je crois, certes, que lorsque des personnes ont foi en cet art, la raison s'en est allée de leur esprit, puisqu'elles tombent dans une crédulité si frivole et si déplorable. Il avait saisi, d'après le Pentagone de Piérius Valérianus,—lequel est en usage dans les sciences hiéroglyphiques, —il avait saisi l'occa- sion d'écrire un Pentagone, et en dissimulait l'origine, pour se donner la gloire de l'invention. (4) Ailleurs, le biographe mentionne un Antoine Viaillier comme juriscon- sulte fort habile, et qui était l'oracle de Lyon, sa patrie. «Lugduni Antonium Yiallerium, jurisperitissimum,el suœcivitatisoraculum,consuleresolituserat.» Pag. 103. Ant. Viaillier était sans doute un parent de Gaspard. (2) Ce livre porte le titre grec à 'OEnologie, ou discours sur le vin.