page suivante »
S51 leur pour les appartements, et de grands carreaux comme celui que l'on voit au Musée lapidaire de Lyon (1), où est inscrit diagonale- ment le nom de CLARIANDS. On voit au même Musée un carreau semblable portant empreint de la même manière celui de CLAMA. NVMADA (2). Il provient d'anciennes constructions romaines con- servées dans les fondations de l'église de Saint-Romain. Ce nom, qu'on rencontre bien plus rarement, a trop d'analogie avec le précédent pour qu'il ne soit pas fort naturel de supposer que Claria Numada était de la famille de Clarianus, et qu'elle le précéda ou le suivit dans la conduite du même établissement industriel. Le grand nombre d'objets en terre cuite, avec ou sans couverte, et plus ou moins ornés, lampesf vases, tuiles, etc., que l'on a trou- vés dans notre ville, fourniraient une longue suite de noms, parmi lesquels, sans doute, plus d'un pourrait être associé à la qualification d'artiste. Ce travail, lors même que j'y serais préparé, serait trop long pour les bornes de cet article (3). Je me contenterai en le terminant de placer ici deux indications qui ne sont pas sans in- térêt. On sait assez que les noms de potiers, et d'autres ouvriers ou artistes qui travaillaient l'argile, étaient imprimés sur cette matière lorsqu'elle était encore molle à l'aide d'un cachet ordinairement en bronze. Les personnes qui s'occupent d'archéologie savent aussi qu'un assez grand nombre de ces cachets nous a été conservé, et que plusieurs ont été publiés par les écrivains modernes à qui nous de- vons des recueils de monuments, Caylus, Grivaud de la Vin- celle, etc. Je possède un de ces sceaux de forme quadrangulaire allon- gée, comme ils le sont pour la plupart, et que je crois avoir été (1) Souslen°XLVI. (2) Sous le n° XLIII. (3) Feu M. Artaud avait recueilli beaucoup de ces noms pour l'ouvrage qu'il comptait publier sur la céramique des anciens. Je pense que ce travail existe dans la bibliothèque de notre Académie de Lyon, à laquelle il a légué ses livres et ses manuscrits. Le temps me manque pour m'en assurer aujour- d'hui.