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la plupart des noms étaient à peine reconnaissables, une des expres- sions les plus importantes avait complètement disparu, et le mo- nument était bien loin alors de promettre à l'art antique l'inté- rêt qu'il lui offre aujourd'hui. Cette pierre fut transportée plus tard au jardin des Genovéfains, où Millin l'a copiée (1), et cette opé- ration avait mis au jour, non tout le reste de Pépitaphe, dont une partie avait été mutilée par des mains barbares, mais du moins quelques caractères qui complètent plusieurs mots, et mettent sur la voie pour l'interprétation des autres. La voici, telle qu'on peut la lire à présent sous les portiques du Musée, où M. Artaud la fit placer (2) : D. M. IAE . PLACIDAE I . APHRODISI . FILIAE VARI . ARGENTARI AYG. LVG. CLAVDIA IDA. MATER. MISERRIMA E . SVPERVIXIT POSVIT Je viens de dire que ce qui est conservé de cette inscription peut mettre sur la voie pour l'interprétation du reste. Je crois même qu'il est possible de la restituer complètement sans aucune difficulté ; et je n'hésite pas, guidé par quelques analogies, à la lire comme il suit : ClaudlkE . P LACIDAE Claudl . APHRODISI . FILIAE Vasc\lkRl. ARGENTARI IlIIlI AVG. LVG. CLAVDIA PlaclBK . MATER. MISERRIMA QuaE . SVPERVIXIT POSVIT (1) Voyage dans les départements du midi de la France, tom 1, p. S13. (2) Au n° VI.