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  d'attirer non seulement l'attention du public, mais encore de
 l'administration municipale, dont le devoir est de favoriser
  tout ce qui peut contribuer directement au progrès des arts
  et à la splendeur de la cité. L'art est d'ailleurs assez peu en-
 couragé en province par le gouvernement, pour que l'admi-
 nistration locale ne refuse pas son concours à une œuvre qui
 aura pour effet immédiat d'entretenir et de propager le goût
 de la musique, en même temps qu'elle tendra h civiliser no-
 tre population, en l'arrachant à ses préoccupations maté-
 rielles.
     C'est donc une heureuse inspiration que celle qui a poussé
 quelques fervents amateurs à organiser une société musicale
 avec tous les éléments nécessaires pour interpréter digne-
 ment les compositions des grands maîtres de l'Allemagne et
 de l'Italie. Tout ce que Lyon renferme de plus distingué en
 chanteurs et en instrumentistes (artistes ou amateurs) s'est
 empressé d'adhérer à une institution qui doit fixer enfin les
 destinées errantes de la musique.
    Le Cercle Musical, nous l'espérons, deviendra le rendez-
 vous des personnes qui s'adonnent à la culture des arts et des
 lettres ; car il ne sera pas exclusivement voué à la propa-
gande musicale, mais aussi â celle des idées artistiques par
les rapports journaliers qui se formeront inévitablement en-
 tre ses divers membres.
    Un local assez vaste, au centre de la ville, a été provisoi-
rement adopté. Dès que l'institution aura acquis tout son
développement, nul doute que l'administration municipale
ne vote alors l'érection d'un édifice devenu une nécessité.
    En attendant le jour où se réaliseront d'aussi chères espé-
rances, ne pourrait-on pas, à l'aide des ressources si fécondes
de l'association, réunir dans un seul et vaste local la So-
ciété des Amis des Arts, le Cercle de Lecture, le Cercle
Musical, le Jockei-Club, sous le nom général de CERCLE
DES ARTS*. Ce serait assurément là une réunion d'un at-
trait puissant pour nos concitoyens et qui ne serait pas sans
gloire pour notre ville. Les commissions de chacune de ces
sociétés, isolées actuellement, manifestent la plus grande
envie d'arriver à cette fusion. Elle aura lieu aussitôt que l'on


  * Une souscription annuelle de 80 francs suffirait pour celte organisation,
en ne comptant que sur un nombre très probable de mille souscripteurs.