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2M En voici un autre exemple : « Citoyens, la municipalité voit avec douleur que la lo* bienfaisante du maximum est éludée avec l'impudeur la plus révoltante, que l'égoïsme et l'insatiable cupidité des mar- chands semblent se coaliser avec les ennemis du peuple, etc. » Autre part, à l'occasion des fêtes décadaires : « Déjà la malveillance et le fanatisme, pour détourner l'heu- reux effet de l'invitation des magistrats du peuple, ont osé répandre qu'il était permis à chacun de travailler aujourd'hui : ce sont des serpents dont le dard empoisonné ne saurait ter- nir le miroir pur de la vérité. Périssent tous les tyrans, tous les rois, infâmes agioteurs de la liberté des peuples, etc. » Le papier-monnaie avait un cours forcé. Malheur à celu1 qui oserait le refuser en paiement. La religion de nos pères est profanée, un culte dérisoire est mis à la place. Une ori- flamme tricolore se déploie sur nos temples et une inscription gravée sur le frontispice de Notre-Dame annonce que main" tenant là est le temple de la Raison. L'église de Saint-Etienne est transformée en atelier où se forgent les armes: el sous ces voûtes nues, Au lieu de chants pieux qui montaient jusqu'aux nues, On entendait les sons cadencés des marteaux (1). Ce fut alors que l'on établit à Saint-Etienne cette longue suite de maisons qui commençaient aux Limeries et prirent le nom de Travaux révolutionnaires. La fabrication des armes de guerre avait pris à cette époque un grand développement* L'arme de commerce fut entièrement abandonnée, dit Tau" teur de la Statistique Industrielle ; tous les ouvriers sans dis- tinction furent enrôlés par les divers représentants qui vinrent à Saint-Etienne pour accélérer les travaux de la manufacture. Beaucoup de jeunes gens de famille se livrèrent au travail du (t) Alphonse Peyret, Revue de Saint-Etienne, 2 r o e livraison.