Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                              197
Incendié par les républicains ; mais en opérant sa retraite, ce
détachement tomba dans une embuscade dressée par des
soldats de la légion des Allobroges, où périrent un grand
«ombre de Lyonnais avec leur commandant, M. de Nicolaï.
    10 septembre. Le corps principal de l'expédition, composé
d'environ 800 hommes, suivi d'un grand nombre de familles
foreziennes, rentra dans Lyon, sans avoir retiré d'autres fruits
d'une expédition si laborieuse.
    Alors commencèrent dans le Forez les vexations de toute
nature, les visites domiciliaires, les arrestations. Ceux qui
avaient témoigné de la sympathie pour la cause lyonnaise, ou
qui, par leur position sociale, pouvaient exciter quelque en~
vie éprouvèrent toutes sortes de persécutions. On brûla tous
les titres féodaux, tout ce qui pouvait rappeler le souvenir de
la royauté, tous les vieux papiers ; les anciennes archives
furent enveloppées dans la même destruction , ce qui fera
longtemps le désespoir des historiens et des littérateurs.
    Les hommes valides et capables de porteries armes furent
requis de marcher contre Lyon, et pendant qu'une partie de
la garde nationale se trouve renfermée dans cette malheu-
 reuse ville, et coopère courageusement à sa défense, le reste
 est obligé de prendre le parti contraire. On vit le frère com-
 battre contre le frère, l'ami contre l'ami, et peut-être le plomb
 mal dirigé d'un fils vint-il frapper la tête chauve du père. En
 vain quelques-uns voulurent-ils se soustraire à cette position
 cruelle. Un arrêté du 27 septembre les force à marcher sous
 peine d'êtra regardés comme complices de la rébellion lyon-
 naise ; enjoignant à la municipalité de faire arrêter tous les
 Messieurs retardataires et de faire séquestrer leurs propriétés.
 Des citoyennes, armées de piques, se présentèrent alors pour
 faire le service de la garde nationale. La municipalité se borna
 à les remercier, se réservant au besoin le concours de cet
 étrange auxiliaire.
     Le 13 octobre, on apprit à Saint-Etienne la reddition de la
  ville de Lyon. Les différentes autorités se réunirent dans le