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plus beau fleuron de sa couronne industrielle. Elle se place
dès lors au rang des premières villes manufacturières du
royaume. Mais avant de suivre le développement que cette
nouvelle Salente a subi, jetons nos regards sur la scène poli»
tique, cause de tant de perturbations dans la société, dans les
arts et le commerce, qui renversa tant de fortunes anciennes,
en édifia tant de nouvelles, et fournit plus d'une page intéres-
sante à l'histoire moderne.
   Une grande lutte s'est élevée entre le génie des vieilles ins-
titutions et l'esprit d'émancipation populaire. La monarchie
se pose comme médiatrice entre les deux partis ; mais la vio-
lence des passions la déborde. Les finances sont dans le plus
grand délabrement; l'administration en est confiée à des
mains inhabiles ou infidèles : ce qui le prouverait, à défaut de
nombreux exemples offerts dans les annales de cette époque,
ce serait l'achat par la couronne, du sieur Gilbert des Voisins,
de la seigneurie de Saint-Etienne, moyennant la somme de
treize cent mille livres, tandis que, déduction faite des objets
aliénés par M. Demoras, l'ancien seigneur, son revenu n'est
que de dix mille livrés.
   Des députés pris dans les trois ordres de la nation sont char-
gés d'aller porter au roi les cahiers de doléance, expression
des besoins du peuple. M. Richard de Maisonneuve^ juge au
baillage de Bourg-Argental, et M. Gagnière de Saint-Etienne,
curé à Saint- Cyr-les-Vignes, furent choisis au nombre des dé-
putés élus à Montbrison par les habitants du Forez : douze
de ces électeurs représentaient le tiers-état de Saint-Etienne.
   Les étals-généraux se constituent en assemblée nationale.
Ses principes sont généralement adoptés à Saint-Etienne. Une
soif d'améliorations et de réformes s'est emparée de tous les

la domination romaine, n'est appuyée par aucune       preuve historique ou ma-
numentale. Ceux qui voient avec peine l'origine       obscure de leur cité, de-
vraient réfléchir qu'il est plus glorieux pour elle    de s'être élevée par ses
propres travaux que de devoir son élévation à ceux    des conquérants.