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163 ©h ! combien je préfère Suivre, à la fin du jour, Un sentier solitaire Où seul avec mystère Je puis rêver d'amour. Ou près d'une eau plaintive Sous un saule m'asseoir, Troubler la voix craintive Des oiseaux de la rive Qui chantent chaque soir. Avec un nom de femme, A voix basse, mêler Les plaintes de mon ame Au doux bruit de la rame Qui semble consoler. Ou bien, la nuit venue, Au bord de la forêt, Confier à la nue, Pour ma vierge ingénue, Un message secret. Mais l'eau coule souillée De feuilles, de débris, La haie est effeuillée, La forêt dépouillée, Les sentiers défleuris. Le vent brise ses chaînes Et souffle froid; les flancs