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végétation qui les encadre, ou sur la voûte du ciel qu'elles
découpent si gracieusement. En visitant ces témoins de la
grandeur romaine, l'imagination s'exalte, et l'on se croit
transporté dans les campagnes de Rome, auprès de l'immor-
telle cité qui fut la reine du monde.

       CLOAQUE ANTIQUE DANS LA EUE DU COMMEBCE.


    L'on voyait encore en 1840, dans la rue du Commerce,
 sur la côte de Saint-Sébastien, un souterrain (planche VI,
 fîg. 1) de un mètre cinquante-sept centimètres de largeur
dans œuvre, et de deux mètres trente et un centimètres de
hauteur, de l'aire au cerveau de la voûte qui est à plein cintre,
avec une épaisseur de cinquante centimètres à la clef. Le pié-
droit, du côté de la montagne, a un mètre soixante centimè-
tres d'épaisseur, tandis que du côté de la rue du Commerce
l'autre piédroit a deux mètres sept centimètres : ce dernier
a, par conséquent, quarante-sept centimètres d'épaisseur
excédante sur le premier. Trois assises de briques, séparées
chacune par une couche de deux centimètres d'un mortier de
chaux et de sable forment le radier ou le pavement de ce sou-
terrain. Un massif de toute la largeur du canal et des murs
latéraux, sur une hauteur de plus de trois mètres, servent
de fondation. La maçonnerie de la substruction, des piédroits
et delà voûte, est composée en totalité de pierres de roches
irrégulières ayant les unes dans les autres de huit a dix cen-
timètres de face, mélangées de briques et agrégées entr1 elles
par un mortier de chaux et de sable. Les briques n'ont pas été
employées horizontalement pour asseoir la maçonnerie.
   Cette œuvre dont les proportions sont si bien combinées, au-
rait pu braver encore des miliers d'années si la main destruc-
tive de l'homme, aidée par l'action irrésistible de la poudre,
et par une persévérance infatigable, n'étaient parvenues à la