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119 Dans lés piles, deux rangs de briques carrées, pi. IV, fig. lî, de 0 m. 63 c. de face, et 0 m. 06 c. d'épaisseur, à joints rompus, séparés par une épaisseur de mortier qui varie de 1 à 2 cent., étaient disposés pour porter un cube de maçon- nerie qui avait le plus souvent de 1 m. 20 c à 1 m. 40 cent, de hauteur. P. III, fig. 8. pi. IV, fig. 5, 8, 9 et 11. Jusqu'à la naissance des arcs qui s'appuyait toujours sur ces grosses briques. Tous les parements extérieurs, sont recouverts de l'opus reticulatum (1), ou pierres de 10 c. carrées et de 0 m 20 c. de queue, dont les joints vont en diagonale pi. IV, fig. 11, interrompus par les rangs de briques dont il vient d'être question. Les angles ou enchants, sont en pierres plattes , faisant tête d'un côté de f enchant et queue sur l'autre, et se raccordent avec les réseaux; un lit de mortier, de 8 à 10 millimètres, unit toutes ces pierres. Dans quelques ponts, et surtout aux ponts à Siphons, de Beaunan et de Garon, les pierres reticulaires sont de deux couleurs, blanc et gris-bleu, posées alternativement sui- vant leurs nuances. Cette variété de tons, ajoute encore à la beauté de la maçonnerie. Les arcs ou voûtes des ponts-aque- ducs ont leur deux archivoltes formées avec des voussoirs de pierres de 0 m. 08 c. d'épaisseur, sur 0 m. 70 c. de hauteur, alternant avec des briques d'un seul morceau. Chaque re- tour de ces archivoltes, sur la largeur ou la coupe de l'arc en briques et pierres taillées, est de 0 m. 60 c. , et l'inter- valle restant, est en maçonnerie de petits moellons comme à l'intérieur des piles, enduites à l'intrados en ciment de tui- leau broyé avec de la chaux, qui s'est détaché. Les archivoltes des ponts à siphons sont formées de pierres plates, ou la brique alterne, seulement pour faire la conti- nuation des assises horizontales des piles. (1) Sous Auguste, Tibère, Claude et quelques autres empereurs, l'opus reticulatum était le plus généralement employé pour les parements de murs.