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104 raissait que dans une petite gorge, sur un pont de cinq ar-? eades, dont on n'aperçoit plus à présent qu'une seule pile a revêtement de réseaux. Il s'enfonçait ensuite dans le flanc de la montagne, au-dessous de l'ancien château de Saint- Chamond ; traversait un petit ruisseau sur un quatrième pont dont ilreste encore quelques vestiges, arrivaitsurla com- mune de Cellieu, où l'on avait été obligé d'entailler le roc (1) pour le faire passer, et on le voit de même au territoire de Cha- gnon, sur une longuer de 600 pas. L'aqueduc ressortait ensuite près et an-dessous du village de Terre-noire pour se déchar- ger dans un réservoir de chasse, d'où, huit tuyaux en plomb descendaient et remontaient dans un second réservoir dit d& fuite, après avoir traversé une vallée profonde. J'ai pu mesurer le réservoir de chasse, pi. III, fig. 1. la partie supérieure en est ruinée en partie, mais les trous des siphons existent tous encore et présentent même une singula- rité ; car ils sont au nombre de dix à l'extérieur, tandis qu'à l'intérieur, deux ont été bouchés jusqu'à demi épaisseur du mur et enduits de ciment. On reconnût, sans doute, au mo-> ment de mettre en place les siphons, que huit étaient suffi- sants pour la profondeur du vallon qui servait toujours de guide ; car, plus la hauteur et la distance d'une montagne à (1) Comme ces rochers n'étaient pas assez compacts pour qu'on y laissât couler l'eau sans qu'elle s'infiltrât au travers des fissures, on faisait une tran- chée aussi large que si c'eût été dans la terre, et on bâtissait l'aqueduc avec deux pied-droits de 65 centimètres d'épaisseur, séparés par le canal de même largeur, cimenté sur ses parois, ayant 1 m. 77 c. de hauteur sous clef et cou- vert par une voûte à plein-cintre; la voûte a 0 m. 45 e. d'épaisseur à la clef. La seule différence qui existât entre l'aqueduc qui était sur le roc et celui qui portait sur la terre, c'est que, pour le premier, le radier n'était formé que d'une couche de béton de peu d'épaisseur, cimenté, et avec bourrelet* aux angles, tandis que, pour le second, un massif de maçonnerie de plus d'un mètre d'épaisseur portait les piédroits et le canal,