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ioi Un grand nombre de sources, comme il a déjà été dit, ar-^ rivaient dans l'aqueduc; ces sources sortent de terrains schis- teux et granitiques et sont très pures. Les cimes et une partie désflancsdes montagnes de Lentilly à Duerne, sont couvertes de bois et conservent à ces eaux, pendant l'été, une grande fraîcheur. Je crois que malgré, lés détériorations dont cet aqueduc a été l'objet près des hameaux qu'il traverse, lés trois quarts en- viron existent encore ; sur plusieurs communes, il doit être presque intact; Là longueur totale est j au moins, de cinquan- te mille mètres, douze lieues et demi de posté. En 1834, j'a- vais concouru pour le prix que l'Académie avait proposé sur les meilleurs moyens d'amener à Lyon des eaux saines et abondantes et j'avais indiqué, dans un mémoire adressé à ce corps savant le rétablissement de ce monument (1). Je n'a- vais pas encore étudié l'aqueduc du Mont-d'Or, dont la déri- vation serait beaucoup moins dispendieuse, puisque ce der- nier n'a que quatre lieues de parcours, et que le canal est dans une proportion beaucoup plus petite que celui de là Brévenne et d'une conservation presqu'entière. AQUEDUC BU GIER OU BU MONT PILA. Cet aqueduc est postérieur à ceux du Morit-d'Or et de la Brévenne : il fut construit par Claude et date du milieu du premier siècle de notre ère; ainsi, le moins ancien des trois aqueducs, dont nous voyons encore de si beaux restes, aura bientôt dix-huit siècles de durée, et les deux pre- miers en auront presque dix-neuf. Les Romains construi- sirent cet aqueduc pour que les quartiers les plus élevés de la ville fussent tout autant favorisés par la distribution des (t) L'Académie voulut bien récompenser ce travail par une médaille d'ur.