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se serait fendu. La maçonnerie est faite avec le plus grand softi.
On établissait l'aqueduc par une tranchée creusée dans la terre
et très souvent dans le rocher, sur plus de deux mètres de
largeur et trois à quatre mètres de hauteur, ce qui peut
donner une idée de la grandeur de ces travaux. Un pied de
terre environ recouvrait l'extrados de l'aqueduc et des re-
gards fermés par des portes de fer, comme eelui qui est fi-
guré à la fig. 6, pi. 11, placés de distance en distance, per-
mettaient aux ouvriers de visiter l'aqueduc et de le répa-
rer. Ces aqueducs souterrains avaient le grand avantage de
conserver à l'eau une température égale pendant toute l'an-
née, la préservant, en hiver, d'un trop grand froid, et, en été,
des chaleurs.
   Nous avons laissé l'aqueduc souterrain à Lentilly. Du ha-
meau de Lachaux, il venait sur la Tour-de-Salvagny en tra-
versant un vallon sur un pont a Siphon dont les réservoirs de
chasse et de fuite sont détruits, mais on trouve encore la
place et les débris de ce dernier et des arcades qui étaient à
la suite, à une petite distance de la route de Paris, en face de
la borne kilométrique n° 17. Le vallon où passait le siphon
n'a pas une grande profondeur, et ne peut être comparé k
celui de l'aqueduc duMont-d'Or à Ecully. Le pont qui venait
après le réservoir de fuite devait avoir plus de deux cents mè-
tres de longueur ; les débris forment un monticule couvert
d'arbustes, parallèle à la grande route. D'après quelques pier-
res cassées que j'ai aperçues, je suppose que les piédroits
des arcades étaient revêtues d'un parement réticulaire comme
nous le trouverons à l'aqueduc du Gier. L'on aperçoit aussi
beaucoup de fragments de grosses briques qui indiquent, qu'a
de certaines hauteurs, des assises de ces mêmes briques de-
vaient séparer la maçonnerie. Sous Auguste, l'emploi de la
maçonnerie à parements réticulés était presque général.
 En dessous du pont, l'aqueduc entrait dans la terre, passait