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   QUINZE ANS DE L'ÉGLISE DÉ LYON.
                        (2 e ARTICLE).


   Un fait important et solennel s'est accompli dans notre
Vieille église de Lyon, et ce long veuvage, qui datait de
la chiite du cardinal Fesch, a cessé par l'intronisation de
Mgr. de Bonald. La présence d'un évoque administrateur
ne saurait avoir aux yeux des peuples tout le prestige
qui s'attache au nom d'archevêque et de successeur des Polhin
et des Irénée. C'est rine sorte de vice-royauté, à laquelle
il semble manquer quelque chose.
    Noble fils d'un illustre père, Mgr. de Bonald s'est assis
dans celte antique cathédrale où l'ont devancé de si grands
pontifes, et nous comprenons quelle a dû être l'émotion de
son ame, émotion qui perce dans sa Lettre pastorale. Une
ombre auguste lui est apparue, escortée de tous ses glo-
rieux souvenirs, et quand il est entré sous les voûtes de la
sainte cathédrale, au milieu des populations ébranlées et
de la grande voix des cloches, celte ombre encore a dû se
dresser radieuse devant lui, avec le cortège des évêques,
des rois, des empereurs, qui s'agenouillèrent autrefois là.
Comment une pareille splendeur n'aurait-elle pas gardé
quelques rayons pour éblouir toujours nos yeux mortels?
   On était avide de recueillir les premières paroles du
premier chef de ce diocèse, car elles pouvaient faire com-
prendre quelle serait la marche de son administration.
   Le mandement nouveau a donc été lu partout et commenté
par tous, mais il était de nature à contenter les exigences,
et nous croyons qu'il a laissé les impressions les plus heu-
reuses, donné les espérances les plus grandes. Aujourd'hui,
qu'il a été récité dans les chaires, affiché aux portes des
églises, imprimé dans les journaux, vendu chez les libraires,
il serait un peu tard pour en parler longuement. Toutefois,
nous dirons notre pensée.
   Après ce que l'on avait dit et écrit sur la personne du
 nouveaux prélat, sa position devenait délicate, et son lan-
gage demandait une extrême réserve. Mgr. de Bonald, que
l'on nous passe une expression proverbiale, marchait sur
des charbons ardents.
   A côté des questions religieuses, l'impitoyable question