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    On pourrait., de cette sorte, condenser l'air à une quantité
considérable d'atmosphères. Des expériences faites récemment
à Paris, sur le gaz hydrogène, et au moyen de récipients for-
més seulement d'une tôle assez mince, ont donné la preuve
qu'on peut atteindre et dépasser même soixante atmosphères.
En Angleterre, des expériences identiques ont été poussées
jusqu'à une condensation de cent-dix et même cent-vingt
atmosphères.
   Après avoir obtenu celte puissante faculté de compression,
il fallait régulariser l'émission et l'action de cette force ainsi
mise en réserve. Un appareil que l'inventeur dit être fort
simple, mais dont il ne donne pas la description, pourvoit à
cette nécessité.
   Les machines à vapeur fonctionnent à la pression com-
 mune de trois atmosphères; il fallait donc régler les choses
de manière à ce que l'air passât du récipient dans le cylin-
dre à une pression semblable. Ce résultat est obtenu par
un régulateur analogue à celui que renferment les réser-
voirs à gaz comprimé, et qui agit de telle sorte qu'en
sortant du récipient l'air comprimé s'ouvre lui-même la porte,
et n'arrive dans le cylindre que sous une pression déter-
minée, toujours égale.
   Ainsi, au moyen des ingénieuses combinaisons de M. An-
draud, l'air recueilli, condensé et mis en réserve constitue-
rait une force immense et régularisée, désormais soumise à
la volonté de l'homme.
   Mais l'inventeur n'a pas borné seulement ses investigations
à l'organisation matérielle du moteur nouveau qu'il voulait
 produire, il a recherché encore les moyens d'en obtenir l'ap-
 plication aussi parfaite que possible.
    Le mode d'action de l'air comprimé devait naturellement
 être semblable à celui adopté pour les machines à vapeur;
 mais l'organisation actuelle de ces machines a paru à M. An-
 draud susceptible de recevoir des perfectionnements utiles.
 Le mode d'action de ces machines consiste, comme on sait,