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19 AQUEDUC DU M O N T - D ' O R . Les architectes romains recherchèrent alors les eaux de là thaîne duMont-D'or, composée de plusieurs mamelons assez élevés, dont les principaux sont, Mont-Toux, Mont-Cindre et Limonest. Le point culminant de ces montagnes est à 610 mètres au-dessus de la mer (1). Ils amenèrent à Saint- Just toutes les sources qui sortaient d'un niveau assez élevé pour pouvoir être dérivées sur ce point. On ne retrouve dans aucun des auteurs anciens qui sont parvenus jusqu'à nous, la datepréciseà laquelle fut commencé cet ouvrage, pasplusque celui de son fondateur. Le plus grand nombre des écrivins qui ont retracé l'histoire de Lyon, attribuent généralement et indistinctement la construction de tous les aqueducs de cette ville, aux légions qui, sous le commandement de Marc-An- toine, campèrent longtemps dans nos environs. Je me range volontiers de leur avis, pour ce qui est des légions, parce que tous les grands travaux de l'empire furent exécutés par ces vaillantes hordes. Mais il est impossible de croire qu'un seul général ait pu entreprendre à la fois trois aqueducs diffé- rant de style les uns des autres, et je crois que, sans trop s'écarter de la vérité, on peut attribuer à Plancus l'aqueduc du Mont-D'or. Au moins, s'il n'eut pas le temps de l'ache- ver, il eut, sans doute, la gloire de le commencer ; car, en établissant une colonie composée de plusieurs milliers d'hom- mes, sur la montagne de Fourvière qui fut certainement le berceau de la ville, Plancus, avant d'élever un seul monu- ment consacré à d'autres usages, dût penser à entreprendre celui qui était le plus indispensable aux besoins des colons (1) l a Saône, à Lyon, à l'époque des plus basses eaux, ou quand eUp arrive à l'étiage, est à 162m, 00 au-dessus dw niveau de la mer.