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                     AQUEDUC DU M O N T - D ' O R .


   Les architectes romains recherchèrent alors les eaux de là
thaîne duMont-D'or, composée de plusieurs mamelons assez
élevés, dont les principaux sont, Mont-Toux, Mont-Cindre
et Limonest. Le point culminant de ces montagnes est à
610 mètres au-dessus de la mer (1). Ils amenèrent à Saint-
Just toutes les sources qui sortaient d'un niveau assez élevé
pour pouvoir être dérivées sur ce point. On ne retrouve dans
aucun des auteurs anciens qui sont parvenus jusqu'à nous, la
datepréciseà laquelle fut commencé cet ouvrage, pasplusque
celui de son fondateur. Le plus grand nombre des écrivins
qui ont retracé l'histoire de Lyon, attribuent généralement et
indistinctement la construction de tous les aqueducs de cette
ville, aux légions qui, sous le commandement de Marc-An-
toine, campèrent longtemps dans nos environs. Je me range
volontiers de leur avis, pour ce qui est des légions, parce que
tous les grands travaux de l'empire furent exécutés par ces
vaillantes hordes. Mais il est impossible de croire qu'un seul
général ait pu entreprendre à la fois trois aqueducs diffé-
rant de style les uns des autres, et je crois que, sans trop
s'écarter de la vérité, on peut attribuer à Plancus l'aqueduc
du Mont-D'or. Au moins, s'il n'eut pas le temps de l'ache-
ver, il eut, sans doute, la gloire de le commencer ; car, en
établissant une colonie composée de plusieurs milliers d'hom-
mes, sur la montagne de Fourvière qui fut certainement le
berceau de la ville, Plancus, avant d'élever un seul monu-
ment consacré à d'autres usages, dût penser à entreprendre
celui qui était le plus indispensable aux besoins des colons


   (1) l a Saône, à Lyon, à l'époque des plus basses eaux, ou quand eUp
arrive à l'étiage, est à 162m, 00 au-dessus dw niveau de la mer.