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487 il cherchait d'autres sons pour attendrir la foule ; Cette foule distraite et qui cause et qui roule; En vain ses chants mêlés de courage et d'effroi Disaient toujours : je souffre et j'attends... Sauvez moi! Ce qui résonne en nous de tendresse profonde, Mon Dieu, n'a pas long-temps son écho dans ce monde; Mais puisque vers le ciel nous regardons toujours, C'est qu'un bonheur s'y cache et qu'il manque à nos jours. Dis : n'est-ce pas ainsi, fille mélodieuse , Que s'élançait ton cœur pour entraîner tes pas, Lorsque ton cœur s'ouvrit, plein d'une foi pieuse , Appelant l'avenir.,, qui ne-répondait pas. La société royale d'Agriculture de Lyon vient de publier un nouveau volume de ses Mémoires qui comprend les années 1833 et 1834. Cette précieuse collection qui commence à l'année 1806 offre une foule de documents d'un grand intérêt pour l'histoire naturelle de notre contrée et témoigne du zèle et de l'activité qui, durant une aussi longue série, ont animé les membres de cette compagnie savante. Le volume que nous annonçons n'est pas moins digne que ceux qui l'ont précédé de fixer l'attention du public. Il contient plus de cinquante mémoires ou rapports sut différents sujets ; nous signalerons parmi les plus remarqua- bles ceux que l'on doit à M. Guillà rd sur YEndiguernent du Rhône, à M. Favre d'Evyres sur la Slabulation permanente, à M. Auguste de Gasparin sur les Machines, et sur la Gymnastique militaire pour les chevaux, et à M. Hénon sur le Mûrier multicaùle. Enfin ce volume est précédé du compte-rendu des travaux de la so- ciété pendant le cours des années 1833 et 1834 par M. Grognier. C'est à cette plume laborieuse et savante qu'est due la Notice sur M. Gensoul. Nos lecteurs nous sauront gré sans doute de la reproduire dans notre prochaine livraison.