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473 le haut surina rappellent les costumes de la primitive antiquité ; les Bescrys, les Mosabys, appartenant à des tribus éloignées, à peiue couverts de misérables haillons et vivant du produit de leur labeur journalier; les Nègres, habiles à choisir dans leurs vêtements des couleurs quiressortent et qui tranchent agréable- ment sur le noir de leur peau ; quelques Négresses, dont la nu- dité presque complète fait un bizarre contraste avec l'ampleur et la blancheur éblouissante du costume des Mauresques.; les uniformes brillants et variés des militaires français ; les Spahis au rouge burnous ; les Zoaves (1) au costume ottoman ; les Chasseurs d'Afrique à la courte jaquette, tel est le tableau pit- toresque et vraiment curieux que présente la population actuelle d'Alger, où l'on voit encore un grand nombre d'autres Européens livrés à diverses industries et profitant déjà , plus que nous peut- être, du commerce qui sous la protection de nos armes, com- mence à prospérer dans ce fertile pays. Quelques rues de la partie basse de la ville ont été élargies et quelques maisons construites à la française ; une vaste place est résultée de la démolition d'un grand nombre de constructions mauresques, mais ces différents travaux ne sont point achevés. Le reste de la ville , qui en comprend au moins les deux tiers , est encore tel qu'il était avant la conquête ; ce sont des rues de six à huit pieds de largeur^ quelquefois moins, souvent tor- tueuses ; il en est qui sont plus ou moins complètement couvertes par des voûtes ou parles étages supérieurs qui sont en saillie sur le rez-de-chaussée, de sorte que la lumière y pénètre à peint Les maisons sont d'une blancheur qui fatigue la vue ; elles ne prennent sur les rues que des jours précaires. A l'extérieur elles ne présentent aucune espèce d'ornement ; à l'intérieur elles sont toutes construites d'après un pian uniforme, et parfaitement ap- propriées aux besoins du climat, ainsi qu'aux habitudes et aux mœurs des habitants. La maison du riche diffère de celle du pauvre beaucoup plus par sa grandeur et ses décorations que par le plan de construction qui est à -peu-près le même pour toutes. (11) Ces deux corps, les^Spahis et les Zouaves, se composent de Français et d'Arabes,