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470 maisons d'un ou deux étages qui semblent toutes avoir été blan- chies de la veille, des intérieurs d'une très grande propreté, même chez les artisans, des églises remarquables par la richesse et la surabondance des ornements, et l'une d'elles par un orgue qui est, dit-on dans le pays, le meilleur et le plus beau qui existe en Europe; de riches couvents et des établissements publics im- portants et bien tenus : voilà ce qui fait de Mahon une des villes que j'ai vues avec le plus d'intérêt. L'hôpital renferme une soixantaine de lits répartis dans plu- sieurs petites salles ; le claustral n'est nullement remarquable ; les salles de malades sont propres, suffisament aérées, et les lits assez espacés ; les aliments sont bien préparés ; les malades sont par conséquent dans une position hygiénique satisfaisante. Cet hôpital est dirigé par un prêtre qui ne manqua pas de nous faire admirer un bain de vapeur par encaissement, établi par le docteur Orfila , il y a une douzaine d'années. L'Hospice des Enfans Abandonnés en renferme une cinquantaine qui m'ont paru frais et bien portants ; ils étaient occupés à diverses industries. Je n'ai point remarqué chez eux cette prédominance du système lymphatique, et ces signes de scrofules si communs dans nos maisons de charité. Le théâtre est à une très courte distance de cet hospice : point de façade qui annonce sa destination ; une salle petite mais d'une coupe agréable; des décors très propres; trois rangs de loges louées à l'année et à un prix assez élevé ; des stalles occupant tout le parterre, tel est ce que cette petite salle offre de plus re^ marquable. Le spectacle n'est sans doute pas un besoin bien im- périeux pour le peuple de Mahon, car aucune place ne m'a parji être d'un prix à la portée de la bourse des prolétaires. L'excé- dant des recettes sur les frais d'exploitation de ce théâtre est con- sacré à l'entretien de l'Hospice des Enfans Trouvés : les Maho- nais ont sans doute voulu que les bénéfices faits sur leurs plaisirs servissent à en réparer, autant que possible, les suites trop souvent funestes. Plusieurs établissements, importants aussi, se rencontrent hors de 3a ville ou sur la côte qui borde le port : ce sont les cime-