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453 d'intérêt; depuis les travaux de dessèchement exécutés par ordre du gouvernement ,les fièvres y fontbeaucoup moins de ravages , et le choléra, qui n'épargna point ses habitants en 1832, y est aujourd'hui à -peu-près oublié (1). Les Arlésiens et surtout les Arlésiennes ont même un air de santé, de force et de grâce, qui frappe agréablement la vue. Il faudrait être, en fait d'art, d'une barbare indifférence, pour traverser cette ville sans jeter un coup-d'œil sur les antiquités qu'elle renferme ; ses Arènes plus grandes que celles de Nîmes mais beaucoup plus dégradées; le couvent de St-Euphrime, dont le cloître se faitremarquer par d'heureuses proportions et la lé- gèreté de sa colonnade; les débris assez bien conservés et suc place d'un Théâtre romain ; des tombeaux ornés de bas-reliefs d'une exécution souvent admirable ; de nombreux fragments de portiques, de corniches , de frises ; des statues en marbre, plus ou moins mutilées et dignes encore de figurer à côté des chefs- d'œuvre antiques dont nos musées sont enrichis : tels sont les principaux objets qui ont fixé mon attention. Les fouilles -se continuent, mais avec lenteur, ce qui n'empêche pas pourtant qu'elles n'aient parfois de nouvelles découvertes pour résultat. Le voyage de Lyon à Arles pouvant se faire maintenant en un jour, est devenu une excursion obligée pour tout lyonnais qui a le goût des beaux-arts. Le 2 5 , j'arrivai à Marseille. Chemin faisant, je traversai la ville d'Aix, oè je ne restai que quelques moments pour visiter ses eaux thermales. Les fontaines d'où elles jaillissent servent d'ornement à une assez belle promenade ; mais elles rendent peu de services en médecine; leur température élevée est le seul caractère qui m'ait frappé. Elles m'ont paru insipides , et je n'ai (1) Au moment où je faisais ces observations, rien ne semblait présager, aux yeux du vulgaire au moins , la seconde et terrible invasion, dans ces contrées, du fléau asiatique qui vient, tout récemment, de décimer encore la population de Toulon , de Marseille, d'Arles, et de tant d'autres villes!... Combien donc il est heureux que les maux s'oublient vite! Car à peine leurs traces sont-elles effacées qu'on les voit renaître•, et nous accabler de nouveau de tous les désastres qu'ils (rainent à leur suite.,..