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392 Ses loisirs mêmes profitaient à la jeunesse. Les éléments de chro- nologie et de géographie qu'il-a publiés, aussi bien que son abrégé de géographie ancienne sont des modèles de la précision et de. la clarté qui conviennent au style de ces sortes d'ouvrages. Mais ce qu'on se rappelle mieux que tout cela, ce sont les ver- tus aimables de son cœur, sa loyauté , sa douceur, sa patience, son intarissable charité et sa résignation, quand l'adversité vint aussi l'atteindre. l u S MONGEZ, DE LYON. L'un des membres les plus savans de l'Institut, notre compa- triote M. Antoine Mongez , est mort à Paris , le 30 juillet 1835. Wouslui consacrerons bientôt une notice nécrologique; aujourd'hui nous nous bornons à quelques détails sur son frère cadet, avec lequel on l'a souvent confondu. Jean-André Mongez, né à Lyon, en 1751, alla fort jeune à Paris, et entra chez les chanoines réguliers de Sainte-Geneviève , où il se livra à l'étude avec ardeur et succès sous les auspices de son oncle l'abbé Rozier. Ses connaissances en physique le firent bientôt agréer à plusieurs sociétés savantes, et déjà il avait obtenu quelques voix pour entrer à l'Académie des sciences , lorsqu'il partit, en 1785 , avec La Pérouse, en qualité de physi- cien et avec les fonctions d'aumônier. Les dernières nouvelles qu'on ait reçues de La Pérouse, étaient datées de Botany-Bay, où l'expédition avait relâché, dans l'espoir qui fut trompé de ra- fraîchir ses provisions. Il est à croire que Mongez a partagé le sort de l'infortuné voyageur qu'il accompagnait. On a de lui: 1° Description, usage et avantages delà machine, pour réduire les fractures des jambes,invenlée par dom Albert Piero- pan, de Vicence; Paris ^ 1782, in-8°, de 22 pages, extrait du Journal de Physique. Mongez eut une grande part au premier volume du Cours d'A- griculture de l'abbé Rozier , et avait ; depuis 1779, rédigé le Jour- nal de Physique, fondé par cet abbé, il avait fait précédemment