page suivante »
316
Trinité, meurt victime de son zèle à secourir les pestiférés. Voyez
la Notice que M. Collombet a consacrée à ce jésuite dans le tome 2
de notre Revue, page 182 et suiv.
1734. » Pose de la première pierre du théâtre construit par Soufflot, et dé-
moli en 1827. — Le nouveau théâtre, dont la première pierre a
été posée le 19 août 1828, a été construit sur les dessins de M. Che-
navard et de M. Pollet.
1660. 18 Mort du P. Jean de Saint-Aubin, jésuite, né dans le Bourbonnais, vers
1587 , historien et poète. On a de lui : 1° une Histoire de Lyon,
publiée par le P. Ménestrier, Lyon, Coral, 1666, 2 vol. in-fol.,
avec figures. Quelques bibliographes l'ont mise par erreur sous
la date de 1658 ; Guy Patin, à qui rien n'échappait, demande dans
une lettre du 8 mai 166S si elle ne paraîtra jamais. « L'édification
« des fidèles, dit avec raison le P. de Colonia, fut l'unique but
« que le P. de Saint-Aubin envisagea dans son travail ; aussi, à la
« bien prendre cette histoire est un éloge historique plutôt qu'une
« histoire régulière. » (Hist. litt. II, 729 ) ; 2 , Paraphrase sur (sic)
• VEccUsiaste de Salomon en vers frd7içais, Lyon, Coral, 1658, in-12.
L'auteur, dans sa préface, dit qu'il n'a été porté à faire cette pa-
raphrase qu'après avoir lu celle que le P. de Brun, jésuite, a
composée sur le même sujet, en vers latins, et il ajoute qu'il n'est
pour ainsi dire que l'imitateur du P. dé Brun, Voici un échantillon
de la poésie du P. de Saint-Aubin ;
Sous la voûté des deux il n'est rien dé nouveau ;
Ce qui plut autrefois encore est trouvé beau.
L'astre qui fait les jours , les mois et les années
Voit renaître aujourd'hui les choses déjà nées ;
Témoin du temps passé, témoin de l'avenir,
H voit recommencer tout ce qu'il voit finir.
Ce qui frappe nos yeux, ce qui bat nos oreilles
Avait jadis aussi des rencontres pareilles.
Pour se renouveler la rose fleurira ;
Le mondé a déjà su ce qu'un jour il saura.
Page II.
Dans le chapitre de la Conversation, le paraphraseur dit en par-
lant de la femme :
Elle est un las-courant où se prennent les âmes ;
Elle est une allumette où s'attachent les flammes ;
Son coeur est une nasse à prendre les poissons ;
Sa main est une ligne où sont maints hameçons.