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entre ses mains à la suite de je ne sais quelles aventures ; sa con-
servation est parfaite. C'est une espèce d'éventail en parchemin,
de la forme de ces écrans, circulaires qui se développent en sor-
tant d'un étui qui les renferme. Le manche en ivoire est d'un
travail très-précieux et mieux composé qu'on ne peut l'attendre
d'un meuble du XIe siècle. C'est une suite de petites figures sain-
tes ou grotesques , diversement groupées, dont quelques-unes
ont un air antique, que je ne puis m'expliquer qu'en les suppo-
sant copiées d'après des dyptiques des premiers temps du chris-
tianisme. Le parchemin est orné de miniatures de saints fort
inférieures pour l'exécution aux sculptures du manche. Les cou-
leurs ont conservé encore leur éclat ; les verts et les rouges, qui
d'ordinaire s'altèrent facilement, n'ont rien perdu de leur viva-
cité. »
M. Mérimée nous dit lui-même dans sa préface qn'il n'a pas
eu la prétention d'échapper à l'erreur : il a voulu surtout, en
provoquant un nouvel examen des monuraens qu'il a décrits,
attirer la discussion sur les questions soulevées par lui. En lisant
le morceau que nous venons de citer, les lecteurs lyonnais sau-
ront faire la part du temps , déjà assez loin de nous, où ont été
écrites ces notes, ainsi que de la rapidité avec laquelle elles ont
nécessairement été recueillies. AMÉDÉE ROUSSILLAC
FONDATION DE
L'ERMITAGE DU MONT-CINDRE E T DE LA TOUR DE LA BELLE-ALLEMANDE ,
EXTRAIT D'UNE CHRONIQUE DE 1 4 3 2 ^
AVEC DES DÉTAILS SUR LyON ET SES ENVIRONS ,
PAR G. BEAULIEU ( 1 ) .
« Ce livre n'est point un roman, tout ce qui a rapport aux
événeniens et aux personnages est extrait d'une partie d'une chro"
nique ; cette partie avait pour titre :
(1) 1835. Vu vol. de 236 pages ; à Lyon , chez Bohaire , rue Puits-Gaillot ; —
Paris, Bohaire, boulevart des Italiens, 10 ; prix : 2 fr, , de l'imprimerie de
.Charvin.