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 tanl d'éloquence n'ait point agi sur mes juges ; si vous aviez ainsi
 parlé d'abord, je ne mangerais pas ici d'aussi bonnes huîtres (1). »
 Nous observerions, si la chose en valait la peine, qu'il n'est pas
 bien certain que se fussent les huîtres de Marseille qui conso-
 laient Milon dans son exil, au point de l'empêcher de regretter
 le séjour de Rome -, l'historiette est tirée de Dion , livre XI, cha-
 pitre',54 V et il y a plusieurs variantes sur le mot grec employé
 en cet endroit. Suivant une leçon, au lieu d'huîtres, c'étaient les
 barbues, et suivant une autre, c'étaient les figues de Marseille
 que Milon trouvait si délicieuses.
    La consommation d'huîtres qui se fait annuellement en divers
 pays est très-considérable ; elle l'est surtout à Paris ; elle com-
 mence à l'être à Lyon, où le perfeetionement introduit dans les
transports permet d'en recevoir tous les jours de parfaitement
fraîches. —'Comme remède, on emploie l'huître dans les affec-
tions organiques de l'estomac et des intestins, et avec plus d'ef-
ficacité dans la phtisie pulmonaire.
   Le mémoire offre sur ce point des développemens pleins d'in-
térêt; il est d'ailleurs écrit d'un style clair , précis, soigne , élé-
gant, comme tout ce qui sort de la plume de Sainte-Marie.
   XIII. Lectures relatives à la police médicale faites au Conseil de
salubrité de Lyon et du département du Rhône, pendant les années
1826, 1827 et 1828; Paris, Baillière, et Londres et Bruxelles,
1829, ih-8°. Ce livre, écrit avec soin et rempli de vues utiles,
est le dernier que Sainte-Marie ait mis au jour ; il n'avait pas
 même achevé d'en distribuer les exemplaires qu'il destinait à ses
amis lorsqu'il fut surpris par la mort. On trouve, parmi les
dix lectures dont le volume se compose, une réimpression cor-
rigée et augmentée de la Dissertation sur l'huître, ci-dessus
mentionnée, et de cinq autres dissertations sur d'autres sujets
de police médicale, qui avaient paru pour la première fois dans
le tome IV des Archives du Rhône. Sainte-Marie avait en outre
fait insérer des articles dans divers recueils périodiques. Le
cahier de juillet 1827 de la France provinciale contient de lui
un Discours sur la Littérature des Médecins, qu'il avait lu à l'Aca-

  (1) Page 14.
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