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149 écraser tous, et qui, sur douze cents citoyens renfermes dans un aussi étroit espace, n'en atteignit pas un. La première bombe qui fut lancée vint se briser sur la voûte d'une de nos salles : trente malades y étaient placés ; les planchers en s'écroulant de- vaient leur donner la mort ; mais les lits étaient de fer, et les poutres, en se croisant sur leur sommet, formèrent un toit nou- veau qui les mit à l'abri du danger. Dans une autre salle, deux cents malades se trouvaient rassemblés : une bombe y tombe avec le fracas du tonnerre... Tous frémissez, Messieurs ; vous croyez déjà voir palpiter les victimes sanglantes : non ; un seul lit est vacant, la bombe y tourbe, sa mèche s'éteint> et tout la monde est sauvé. ( Extrait de la Médecine du Cœur, par MÀUC-ÂNTOISK PETIT. ) LE PATER NOSTER A DIFFERENTES EPOQUES. DES FEMMES LYONNAISES. Essai sur l'origine de la Langue Française et sur un Recueil de inonumens authentiques de celle Langue, e-tc , par G. Peignot; Di- jon, V. Lagier, 1835 , in-8°. Tel est le titre d'un savant opuscule, que l'un de nos infatigables bibliographes a publié, il n'y pas long-temps. Beaucoup d'écrivains se sont occupés de l'histoire de la langue française depuis son origine, mais aucun d'eux n'a donné encore, d'une manière suivie et spéciale, les pièces jus- tificatives de cette histoire ; aucun d'eux n'a présenté, de siècle en siècle et de règne en règne, une série progressive et continue de monumens fidèles et authentiques de notre langue, depuis le IXe siècle, où l'on commence à en entrevoir je germe, jusques au XVIIe siècle, époque de sa pleine maturité. Il a donc semblé à M. Peignot que cette lacune pourrait être comblée, et qu'un recueil dont chaque pièce, rangée par ordre de date, offrirait scrupuleusement le texte et l'orthographe d'ouvrages français écrits sous chaque règne , et surtout d'ouvrages en prose, serait le moyen le plus sûr de faire connaître le développement, les