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Àrgcnlant d'un baiser le sable du rivage?
Le soleil garde-l il son éclat sans nuage ?
     les cieux. gardent-ils leur azur?

Le Seigneur t'a donné ton grand nom de poète,
IIire lyre qui rend toute lyre muette ,
L'éclair qui de ton œil remonte vers les cieux ,
Et puis un jour bien beau qui de tous maux console ,
Du soleil des élus magnifique auréole,
     La gloire au front si radieux.


Belle comme un rayon de la pâle lumière
Qui veille nuit et jour au sein du sanctuaire,
La vois consolatrice arrive jusqu'à nous;
Et nous nous inclinons; et notre ame ravie
Se lève à tes doux chants qui bercent notre vie
     Comme un enfant sur les genoux.


Une ange bien aimée, à tes côtés assise ,
De son souffle embaumé comme un flot de la brise ,
Caresse ton beau front frémissant d'un baiser,
Tu presses tous les jours le sein de tes richesses ,
Et tous les jours H s'ouvre aux pieuses largesses,
     Et tu donnes sans l'épuiser.

Mais moi qui ne vois point d'un œil d'indifférence
L'oiseau tombé du nid, le convoi de l'enfance,
La vierge avant l'amour se faner et mourir,
J'ai bien compris les pleurs et cette sombre flamme
Que jette ton regard ; j'ai traduit dans mon ame
     Tes mots voilés sous un soupir.

Car souvent la pensée ainsi que la colombe
Dépose un vert rameau sur une fraîche tombe,
Et ton ame rappelle à longs cris de douleur
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