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une chaise placée sur le large marchepied, et l'interrogatoire eut
lieu comme il suit par demande et-par réponse.
   Demande : Dis-moy, esprit, si tu es véritablement l'ame de
sœur Alix, pièce morte, jadis céans secrétaire ?
   Réponse : Ouy.
   D. Dis-moy si c'est ton corps ces ossemens qui ont été ci ap-
portés?
   R. Ouy.
   D. Dis-moy apertement, si incontinent que tu fus sortie de ton
corps, dès l'heure tu vins suivre cette pucelle ?
   R. Ouy.
   D. Dis-moy s'il y a aucun ange avec toy ?
   R. Ouy.
   D. Dis-moy, celui ange est-il bien heureux?
   R, Ouy.
   D. Dis-moy, ce bon ange te conduit-il partout où il te cenvient
d'aller?
   R. Ouy.
   D. Dis-moy, s'il ne t'a point laissée quelquefois ?
   R. Non.
   D. Dis-moy, si ton bon ange te conforte et te console en tes
afflictions et peines ?
   R. Ouy.
   D. Dis-moy si tu peux voir d'autres bons anges que le tien , et
si lu en vois ?
   R. Ouy.
   D. Dis-moy, vois-tu point le diable ?
   R. Ouy.
   D. Dis-moy, adjuré par les hauts noms de Dieu, s'il y a vérite-
ment aucun particulier lieu qui soit appelé purgatoire, où puis-
 sent être toutes les âmes, qui par la justice divine là sont con-
damnées ?
   R. Ouy.
   (Par cette réponse est confuse et condamnée la damnable
assertion des faux hérétiques luthériens. )
   D. Dis-moy; n'as-tu point vu en purgatoire aucun que tu avoi*
 connu en ce monde i—R. Ouy.