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87 une chaise placée sur le large marchepied, et l'interrogatoire eut lieu comme il suit par demande et-par réponse. Demande : Dis-moy, esprit, si tu es véritablement l'ame de sœur Alix, pièce morte, jadis céans secrétaire ? Réponse : Ouy. D. Dis-moy si c'est ton corps ces ossemens qui ont été ci ap- portés? R. Ouy. D. Dis-moy apertement, si incontinent que tu fus sortie de ton corps, dès l'heure tu vins suivre cette pucelle ? R. Ouy. D. Dis-moy s'il y a aucun ange avec toy ? R. Ouy. D. Dis-moy, celui ange est-il bien heureux? R, Ouy. D. Dis-moy, ce bon ange te conduit-il partout où il te cenvient d'aller? R. Ouy. D. Dis-moy, s'il ne t'a point laissée quelquefois ? R. Non. D. Dis-moy, si ton bon ange te conforte et te console en tes afflictions et peines ? R. Ouy. D. Dis-moy si tu peux voir d'autres bons anges que le tien , et si lu en vois ? R. Ouy. D. Dis-moy, vois-tu point le diable ? R. Ouy. D. Dis-moy, adjuré par les hauts noms de Dieu, s'il y a vérite- ment aucun particulier lieu qui soit appelé purgatoire, où puis- sent être toutes les âmes, qui par la justice divine là sont con- damnées ? R. Ouy. (Par cette réponse est confuse et condamnée la damnable assertion des faux hérétiques luthériens. ) D. Dis-moy; n'as-tu point vu en purgatoire aucun que tu avoi* connu en ce monde i—R. Ouy.