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D'ARLES A SAINT-LOUIS-DU-RHONE 299 le fleuve à la nage, pour passer d'une rive à l'autre, en file indienne. Enfin, le soleil avait baissé; l'azur du beau ciel de la Pro- vence s'était rembruni, les cloches faisaient languissamment retentir leurs notes argentines pour annoncer l'angelus, quand nous foulâmes de nouveau le sol de cette ville qui semble presque morte. Mais, les yeux brillants, le profil de camée et l'opulente taille des belles arlésiennes, ne tardent pas à rassurer com- plètement le voyageur, sur les destinées de cette noble déchue, de cette antique cité, autrefois surnommée la Rome des Gaules, et que l'on salue, avec l'espoir de la revoir. COINT-BAVAROT. Avril 1887.