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D'ARLES A SAINT-LOUIS-DU-RHONE 297 La récente mise en exploitation du chemin de fer P.-L.-M., d'Arles à Saint-Louis, ne manquera pas d'ac- croître chaque jour l'importance et la prospérité de cette intéressante station maritime. Il y a, en outre, une autre raison majeure pour cela, c'est que les calculs les plus exacts, accusent une économie de 5 francs par tonne, sur le transport des céréales entre Saint-Louis et Lyon, com- paré aux prix ordinaires entre Marseille et la même ville. Lyon ne peut donc que se féliciter d'avoir résolument et avec persévérance encouragé cette vaillante entreprise. Après avoir, peut-être, un peu longuement étudié Saint- Louis, au point de vue économique et commercial, je vais en quelques mots dire ce qu'il était et ce qu'il est au point de vue civil et administratif. Il y a vingt ans à f eine, Saint-Louis était un simple village, où l'on ne voyait que quelques cabanes de pêcheurs. C'est présentement une petite ville de douze à quinze cents âmes; avec une église et une école. Cette école reçoit environ une soixantaine d'enfants des deux sexes, dont beaucoup atteignent l'âge de douze à treize ans. Il faut dire que cette unique école est sous la direction d'un respec- table magister dont la population n'a jamais eu qu'à se louer. L'organisation administrative de Saint-Louis est telle, qu'il faudrait aller bien loin pour en trouver une semblable. Conçoit-on, par exemple, que cette ville, sans maire, sans conseil municipal, ne soit considérée que comme un hameau dépendant du territoire de la ville d'Arles, située comme on le sait, à 42 kilomètres en amont? Il est vrai que M. Lamanon y est détaché comme adjoint, mais cette loca- lité n'en est pas moins dépourvue de toute organisation communale. Cela est véritablement étrange et ne pourrait s'expliquer, si l'on ne savait que le Conseil général des v