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REVUE DU MOIS 233 Tous les chemins mènent à Counani, aurait murmuré à l'oreille de Sarrazin le démon tentateur. >C Conférences, concerts et banquets se sont succédé tout le mois : f les anciens élèves du Lycée, le dimanche 4, les Unions de la Paix sociale, le 11, l'Association des Dames françaises, le 18, la Société de Géographie, avec M. de Lanessan, le 25. Une véritable liquidation avant Pâques, terme habituel de ces mani- festations. X On dit que les projets concernant le quartier Grôlée et Saint- Bonaventure auraient chance d'entrer dans une voie de réalisation. Là , une réfection totale se comprend mieux que pour le quartier Saint-Paul; sitôt reconstruite, cette partie de la ville sera envahie par une clientèle empressée. Tandis que c'est une singulière façon de « faire quelque chose » pour le quartier de l'ouest, déjà en défaveur, que d'en expulser les habitants encore fidèles et de raser toutes leurs maisons. Il eût été plus simple et autrement efficace de leur accorder la Faculté de droit et d'en profiter pour éclaircir le labyrinthe des rues noires. On dit aussi que la municipalité, prise d'un remords in extremis, songea nous donner de l'eau; on dit que les travaux pour le monument de Perrache vont être incessamment entrepris ; on dit que la fontaine des Jacobins recevra enfin son dernier complément; on dit Mais on dit tant de choses ! X II faut inscrire au nécrologe lyonnais le nom du P. Mouton, religieux de Saint-Dominique, l'un des fondateurs de l'école Saint- Thomas-d'Aquin, à laquelle il a consacré trente-cinq ans de sa vie. Elevé pendant quelques années au priorat, il avait été heureux de rentrer dans l'emploi plus modeste d'économe. C'est dans un voyage que ses fonctions avaient nécessité à Arcueil, que la mort est venue le surprendre tout à coup. C'était un homme de cœur, doux et bienveillant, qui n'avait que des amis. M.J. • fèm