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CHANSONS POPULAIRES DU TAYS DE LYONNAIS Il y a six mois que c'était k printemps. A chanson campagnarde que nous donnons ci- après ne paraît pas, par sa facture, remonter au-delà du xvuie siècle. Le vocabulaire du temps : « chaumière, herbette, famille bêlante, etc. » l'indique suffisamment. Du reste, si elle était ancienne, elle serait en patois. Mais ce n'est sans doute qu'une chanson « nouvelle » appliquée à un vieil air. Elle est en vers de dix pieds, coupés au quatrième ; la strophe, de cinq vers. L'air est sur un rhythme lent, approprié au pas du laboureur qui conduit la charrue. Il a la caractéris- tique de certains airs campagnards de ce genre. C'est un point d'orgue mélancolique qui se prolonge indéfiniment à la fin de la phrase musicale, comme un son qui va se perdre dans le lointain.