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ET EDIFICES CURIEUX DE LYON 201 HOTEL DE L'EUROPE Il fut bâti par M. Perrachon de Saint-Maurice, lequel le vendit à M. Olivier de Sénozan, fils d'un négociant du midi, établi à Lyon, qui arriva par son travail et son intelligence à une immense fortune, qui selon des mémoires du temps ne fît crier personne. Ses descendants s'allièrent aux maisons les plus illustres de France, aux d'Albon, aux Grôlée, aux Montmorency-Luxembourg, puis l'extinction de la famille. M. de Sénozan revendit son hôtel à M. Nicolau de Mon- tribloud, receveur de la ville. Les salons en sont décorés avec beaucoup de goût et de magnificence ; dans une chambre du second étage il y a des peintures sur les panneaux et les armoiries des Olivier. LE CONCERT Cet élégant édifice détruit ainsi que la belle colonne de la place des Cordeliers, sous Napoléon III, avait été bâti par l'architecte Milanais Pielra Santa, sur un emplacement cédé par les Cordeliers de Saint-Bonaventure, moyennant une rente annuelle de cinquante livres, aux frais d'une Société d'amateurs, fondée en 1714, et autorisée par lettres patentes de 1724. L'édifice, commencé à cette époque, ren- fermait une salle pour la musique, une bibliothèque et diverses salles consacrées à l'Académie des Beaux-Arts, il s'y tenait aussi des séances publiques de la Société Royale, réunion de savants, d'artistes et de littérateurs qui compte plus d'un nom célèbre parmi ses associés; ainsi nous pou- vons citer : Mathon de La Cour, l'abbé du Gaiby, l'ingénieur de Ville, le médecin Peslalozzi, Soufflot, qui séjourna long-