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86                    UNI; ÉVASION A PIERRE-SCIZE

laisse à penser avec quelle effusion nous échangeâmes nos
adieux, sans oublier sa bonne mère.
    « Je quittai ce toit hospitalier, et je m'acheminai vers
Clermont. »




  11 faut croire que la surveillance était moins sévère, à
Pierre-Scize, et la discipline plus relâchée, que du temps
du duc de Nemours ou de Cinq-Mars (4). Jusqu'à un cer-


  (4) Il y eut pourtant des évasions célèbres à Pierre-Scize ; voici celles
qui sont rapportées'par nos historiens Lyonnais :

   Pendant les troubles de la Ligue, Antoine Grollier de Servières et
Imbert de Grollier son frère, qui tenaient pour Henri IV, furent enfer-
més à Pierre-Scize par les ligueurs, depuis le 24 février 1589, jusqu'au
mois de juin de la même année. Ils en sortirent par l'adresse d'un
valet nommé Soulette et à l'aide de cordons de soie que Marie Camus,
femme d'Antoine Grollier, avait apportés sous son vertugadin.
   Charles Emmanuel de Savoie duc de Nemours, entré à Pierre-Scize
le 21 septembre 1593, s'esquiva du château d'une façon moins péril-
leuse, le 26 juillet 1594- Après s'être fait passer pour malade, il fit mettre
dans son lit son valet de chambre dont il prit les habits, et même les
fonctions. Armé, sous ce costume, d'un bassin qu'il semblait empressé
de vider, il écarta sans efforts les vigilantes sentinelles qui le gardaient,
et se sauva en leur présence.
   On lit dans les Noies el documents de Péricaud : « La nuit du 17 au
 18 mars (1633), se sauva du chasteau de Pierre-Scize, le sieur de
Bordes, secrétaire du duc de Lorraine, emprisonné il y a quelques mois,
avec un sien serviteur, pour avoir esté trouvé chargé de lettres contre
le service du Roy. » (Ga^. de Fr. p. ISS-)
   Le 26 mai 1705, cinq prisonniers détenus à Pierre-Scize, exaspérés
 par les traitements rigoureux qu'on leur faisait subir, poignardent les