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66       HISTOIRE DES FONDATIONS PNEUMATIQUES

ramener tous les déblais de la fouille vers les tuyaux destinés
à les enlever au moyen d'une machine à draguer.

   Le caisson étant parfaitement étanche, on construit sans
difficulté, dans la partie supérieure au-dessus du plancher,
la pile en pierre de taille, assise par assise. Son poids fait
descendre tout le système, à mesure que les ouvriers
déblaient dans la partie inférieure.

  Les ouvriers travaillent ainsi jusqu'à une profondeur de
15 ou 20 mètres (au pont Morand ce sera, je crois, 15
mètres), ayant au-des.cus de leur tête toute la maçonnerie
de la pile. Cette situation justifie, je crois, mon épigraphe.
  Ils sont en communication avec l'extérieur au moyen
d'un télégraphe électrique.

   Lorsque le caisson est descendu jusqu'à la profondeur
voulue, les ouvriers remplissent avec de la maçonnerie
tout le compartiment inférieur du caisson ; puis ils remon-
tent par L-s tubes, et comblent avec du béton tous les
vides qui existent après la suppression des cheminées.
   Enfin l'on enlève tout ce qui peut être enlevé de l'appa-
reil en tôle enveloppant la pile au-dessus du plancher.

   Il est facile de comprendre, par le peu que nous venons
de dire, les grands avantages de ce système, qui paraît
réaliser tout ce que l'on veut obtenir.

   Ici, tout l'incertain des fondations tubulaires disparaît.
   Les appareils métalliques ne sont que des engins de
construction, à l'exception du plancher, pris et com-
primé entre les maçonneries des piles et le béton ; tout