Revue du Lyonnais » série 5 - n°5 ( 1888 ) » pp.035

                     DÉRIVÉS DU RHÔNE                      35

éviter une sottise à son pays; et il a combattu en bon Lyon-
nais, avec les qualités propres de notre génie local, de ce
génie ami des grands rêves, hardi à s'élancer dans les
nuages, mais toujours retenu à la terre par la chaîne d'or
du bon sens... et de l'économie.
   Le projet de M. Léger a été, si nous ne nous trompons,
soumis à l'examen de la Commission nommée par le Gou-
vernement en suite du vote du Sénat. Je crois qu'il n'a pas
été adopté. La Commission et le Conseil supérieur des
ponts et chaussées s'en seraient tenus au projet de
M. Chambrelent avec de légères modifications.


           Projet probable du Gouvernement.

    C'est donc, selon toute probabilité, le projet Chambrelent
légèrement modifié, dont le Gouvernement proposera
l'adoption aux Chambres.
    Ce projet, à la suite de ces légères modifications, com-
porterait un canal sur la rive droite, un canal sur la rive
gauche, et en outre le canal supplémentaire de la Cèze.
 f Le canal de la rive droite partira de Cornas; il prendra
25 mètres cubes.
    Le canal de la Cèze aura sa prise dans le Rhône à l'em-
bouchure de la Cèze; il prendra 12 mètres cubes.
    Le canal de la rive gauche s'amorcera à Romans, dans
 l'Isère, ou peut-être, reporté un peu au nord, à Saint-
Vallier. Vous vous souvenez que la Chambre et le Sénat
avaient pris en pitié les riverains de gauche oubliés depuis
Condrieu jusqu'à l'Isère : le Gouvernement s'associerait à
demi à cette commisération, en remontant la prise d'eau
environ à mi-chemin entre l'Isère et Condrieu. La dota-
tion de ce canal serait de 10 ou 12 mètres cubes.