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 226                     BIBLIOGRAPHIE

 sionnaires de Saint-Joseph, établis à Lyon en I 6 6 J ; mais la
 Révolution, en fermant, en 1792, leur maison, confisqua
 leurs biens et leurs livres, et le manuscrit de Pierre Natu-
 rel, après avoir été enfoui dix ans dans les greniers de
 l'abbaye de Saint-Pierre, troués par les bombes de la Con-
vention, est venu, vers 1803, dans le local humide et obscur
 où gissent encore aujourd'hui les manuscrits de la Biblio-
 thèque de la Ville.
    Enoch Virey, en devenant possesseur de l'Å“uvre de
Pierre Naturel, lui donna un riche manteau. La couverture
du livre est, en effet, fort belle et, comme tous les biblio-
philes de son temps, il le fit relier en veau, avec ses armes
et son nom en lettres d'or sur le plat. Mais en l'habillant
ainsi, il y ajouta deux autres manuscrits bourguignons as-
sez précieux. Le premier a pour titre : Chronica venerando-
rum abbatum Sancti-Benigni Divionensis monastarii, in-folio,
560 pages. M. Delandine, en inscrivant ce manuscrit dans
son Catalogue raisonné (t. 1, p. 189) a dit que « l'auteur de
ce livre est Enoch Virey, secrétaire du Roi, qui récrivit pour
en faire hommage à Henri de Bourbon, prince de Condé. »
Mais Papillon, en citant Enoch Virey dans sa Bibliothèque
des auteurs de Bourgogne (tome 11, p. 106), ne mentionne
pas cette chronique dans les ouvrages de Virey. C'est donc
une question bibliographique dont je livre aussi la solution
à la Société d'histoire de Chalon, laquelle la résoudra certai-
nement de la manière la plus satisfaisante.
   Le second des manuscrits reliés par Enoch Virey, avec
l'œuvre de Pierre Naturel, est intitulé « Commentarii rerum
burgundicarum. Delandine lui a consacré les lignes suivan-
tes : « Ce précis de l'Histoire de Bourgogne fut fait par Jean
Agneau Bogat, président au Parlement de Dijon, et qui
mourut dans cette ville en 1574. Cet opuscule s'étend de-
puis les premières Constitutions de la Bourgogne jusqu'à la