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                           UN INCUNABLE               '           115
sonnage. « Ex his videas, dit-il, p. 249, quam negligen-
tiores fuerint ipsi Galli, extraneis, in ejus modi rerum
observationibus, quarum nullam apud eorum scriptores
memoriam reperimus. » Sponde ou Spondanus (Jean de)
né à Mauléon en 1557, mort en 1595, fils d'un conseiller-
secrétaire de Jeanne d'Albret, après avoir abjuré le protes-
tantisme, fut lieutenant-général de la sénéchaussée de La
Rochelle et maître des requêtes (1).
   Gabriel Naudé, après Sponde, s'est préoccupé aussi de
Jean Mercure, pour répondre, sans doute, aux reproches
adressés aux historiens français d'avoir passé sous silence
un si merveilleux personnage. Gabriel Naudé, né à Paris
en 1600, mort à Abbeville en 1653, après avoir été méde-
cin de Louis XIII, fut bibliothécaire de Mazarin. En 1730,
— enfin, unhistorien lyonnais,-— consacre deux pages à no-
tre individu. C'est leP.de Colonia, dans son Histoire litté-
raire de Lyon (t. 11, p. 437). Mais son article n'est aussi que
la paraphrase de celui de Trithème,et, à propos delà chaine
de fer que portait Jean Mercure, comme Apollonius de
Tyane, il rappelle que ce dernier « a éfé le plus dangereux
ennemi que l'Eglise ait eu dans sa naissance, par ses mira-
cles prétendus et par l'innocence, au moins apparente de
sa vie, que Apollonius était encore adoré comme un Dieu,
au commencement du ive siècle et que les païens le met-
taient encore alors au-dessus de Jésus-Christ et qu'ils im-
portunaient sans cesse les chrétiens du nom d'Apollonius.»
Mais remarquons que si Jean Mercure portait une chaine,


   (1) Naudé (Gabriel), bibliothécaire du cardinal Barberini, de Maza-
rin et de la reine de Suède, mort en 1653. — Sa bibliothèque qui ren-
fermait de bons manuscrits, fut incorporée dans celle de Mazarin.
(Invent. g. et méth. des manus. franc, de la Biblioth. nat.,par Léopold
Delisle, 1876, page 131.)